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Comment créer de bons personnages de nouvelles

Quelle est la fonction dramatique d’un personnage de nouvelle ? Quelle est sa place dans l’intrigue ? Quels sont les éléments importants qu’il faut travailler avant la rédaction de son récit pour créer des personnages, cohérents, épais et empathiques ? Voici quelques éléments de réponse : 

De tout temps, des auteurs se sont interrogés sur la place du personnage dans l’intrigue, et se sont évertués à déterminer qui, de l’intrigue ou du personnage, est le plus important. Aristote a dit que l’intrigue prévaut et que le personnage vient ensuite, Robert McKee pense qu’il est  «impossible de déterminer ce qui est le plus important entre la structure et le personnage, parce que la structure, c’est le personnage et le personnage c’est la structure ».

Pour ma part, je dois dire que je suis d’accord avec… les deux !

Pour le lecteur, la plus originale des intrigues n’aura que peu d’impact si son protagoniste est creux, insipide et insignifiant. De même, le plus fascinant des personnages n’intéressera personne s’il ne lui arrive rien ! Pour l’auteur, les deux éléments ne peuvent être distingués : le personnage et l’intrigue se répondent, s’alimentent ; l’intrigue révèle le personnage en le poussant dans ses retranchements, et le personnage nourrit l’intrigue de ses choix et de ses actions.

Mais la nouvelle est un genre particulier qui repose le plus souvent sur l’originalité de l’intrigue et non sur la complexité des personnages. Tout simplement parce que la nouvelle est le format de l’intensité et de la surprise, pas celui de la profondeur.

Le travail de l’auteur de nouvelle consiste donc à créer des personnages cohérents et empathiques qui serviront son intrigue. En effet, même en quelques pages, il va falloir donner l’impression que votre personnage est réel, qu’il agit selon sa propre volonté, et que l’intrigue que vous avez imaginée pour lui va se dérouler en fonction des choix et des actions de ce protagoniste.

Pour une nouvelle, plutôt que de remplir de laborieuses fiches biographiques qui vous permettront de déterminer que votre personnage aime les chats, que sa couleur préférée est le bleu et qu’il a peur de prendre l’avion, il me parait plus efficace de partir des éléments de l’intrigue que vous possédez pour caractériser votre personnage.

Quels sont les éléments essentiels de l’intrigue

Partir de l’intrigue ne signifie pas constituer une intrigue uniquement sur la base de « ce qui vous arrange pour arriver au climax que vous souhaitez atteindre ». Si faites cela, vous risquez d’obliger votre personnage à mener au fil de l’histoire des actions qui révèleront des incohérences de caractère, de comportement ou de psychologie. Le récit apparaitra alors comme mécanique, artificiel, le lecteur apercevra les fils qui soulèvent les bras et les jambes de vos marionnettes, votre pari de l’emmener dans votre monde fictif sera raté.

Partir de l’intrigue signifie déterminer le profil du « meilleur » personnage pour cette intrigue. Il est nécessaire, lors de la conception technique de l’intrigue, d’imaginer le personnage qui va la porter et son fonctionnement interne. Une fois que vous avez esquissé la structure de votre histoire, vous ne savez pas encore comment les choses vont se passer, mais vous savez ce qui va se passer. Vous avez donc :

  • Une situation de départ,
  • Un déclencheur,
  • Un objectif,
  • Une tâche à accomplir pour atteindre l’objectif,
  • Un ou plusieurs antagonistes qui vont générer des conflits,
  • Un climax.

Organiser la cohérence interne du personnage à partir de l’intrigue

Voici 6 points sur lesquels il me paraît constructif de se pencher.

I L’environnement et la situation socio-professionnelle.

Inutile de faire tout le CV ou tout le parcours amoureux de votre personnage. D’une façon générale, on se moque du nom de sa prof de math de 5ème (sauf, si cela a un lien direct avec l’histoire que vous racontez…)  Cependant, il est intéressant de reconstituer les traits principaux du monde dans lequel vit votre personnage :

  • Quel est son métier ? Quelle place son job occupe dans sa vie ? S’épanouit-il ? Fait-il ce qu’il aime ?
  • Quelle est sa situation amoureuse ? Est-elle stable, est-elle une source d’épanouissement ou de frustration ?
  • Qui constitue sa famille et quels rapports entretient-il avec elle ?
  • Qui sont ses amis ? En a-t-il beaucoup ? En a-t-il des bons ? Pose-t-il un regard lucide sur ses amitiés ?
  • Où vit-il ? Maison ou appartement ? Ville ou campagne ? Collocation, en couple, seul, chez sa mère ?

Logiquement, votre histoire va imposer d’elle-même un certain nombre de ces informations, il ne suffira ensuite que de complêter les vides.

II Le caractère

Votre personnage est-il introverti ou pas ? A-t-il un esprit critique ? Est-Il naïf ? Entreprenant ? Jaloux ? Timide ? Responsable ? A-t-il de l’humour ? Répond-il a une provocation ou un affront par le silence, par un bon mot ou par la violence ?

Le caractère du personnage va vous aider à trouver la mise en scène des éléments de l’intrigue. Si le déclencheur est un coup de foudre amoureux, l’histoire ne sera pas la même si le personnage a confiance en lui ou non, s’il est timide ou arrogant.

III les valeurs morales

Ce point est peut-être le plus stratégique. Ce sont les valeurs morales d’un personnage qui régissent son comportement.

Si l’on compare votre histoire à un mur de pierre, alors les valeurs morales de votre personnage sont le ciment qui maintient les pierres entre elles. C’est vraiment ça qui donne la cohérence interne, l’impression de réel. Dans un bon récit, la ou les valeurs mises en avant sont liées au thème de l’histoire et à l’objectif du personnage. Les conflits avec les antagonismes reposent sur des oppositions et des confrontations de valeurs, et la fameuse évolution du héros sur un changement de valeurs (voir 5 techniques pour écrire une bonne fin, I la révélation).

Avant de plancher sur ce sujet, posez-vous la question : De quoi parle mon histoire ? Quelle en est la thématique morale ? Est-ce que je parle de justice ? De courage ? De la fidélité dans le couple ?

Voici quelques-unes des principales valeurs morales :

Le respect, le courage, la tolérance, le goût du travail, celui de la liberté, l’amitié, la famille, la fidélité, la sincérité, la loyauté, la politesse, la gentillesse, l’ambition, le succès, la richesse, la curiosité, la modestie, l’honnêteté, la solidarité, la pudeur, l’honneur…

Par ailleurs, les rapports à la religion et à la politique conditionnent un certain nombre de ces valeurs.

Lorsque l’on parle de contradiction interne ou de conflit intérieur pour un personnage, il s’agit généralement d’une opposition entre les valeurs morales et les désirs, ou entre les valeurs morales et le comportement : Une femme fidèle éprouve du désir envers un homme, quelqu’un qui n’ose pas réagir à une situation injuste par timidité, etc…

IV Les rêves et les passions

Quels sont les rêves et les passions de votre personnage ? C’est un point important, parce qu’il sera très certainement lié à son objectif (dans beaucoup de cas, l’objectif du personnage est d’atteindre son rêve ou de s’accomplir dans sa passion, mais c’est également très classique qu’un personnage sur le point d’atteindre son rêve y renonce pour quelque chose qu’il finit par considérer comme plus important). C’est aussi un moyen efficace de générer de l’empathie. C’est ce que nous aimons qui nous définit et nous identifie.

V Les traumatismes et les frustrations

C’est inutile de forcer le trait, et cela fait souvent tomber dans le cliché ou la caricature. Si vous cherchez à déterminer un trait marquant de votre personnage, il n’est pas nécessaire que ses parents soient morts dans un accident de voiture quand il avait 5 ans, que sa femme ait été assassinée sous ses yeux ou qu’il vive toujours chez sa mère à 35 ans. Néanmoins, nous avons (presque) tous des accidents de la vie, dans tous les domaines (santé, vie sentimentale, famille, travail, etc…) qui nous ont marqués, traumatisés. Certaines plaies mal cicatrisées continuent parfois de nous ôter le sommeil, ou sont profondément enfouis, mais ont une incidence sur notre perception du monde. Si vous trouvez ce qui a pu arriver de plus décevant, de plus humiliant, de plus traumatisant à votre personnage (Recevoir un seau de sang sur la tête alors qu’on lui remet le trophée de reine du bal, par exemple…), vous comprendrez mieux son fonctionnement interne. Cela vous donnera aussi ses faiblesses et ses phobies, et vous fournira matière pour créer l’antagoniste et les obstacles qui jucheront son parcours.

Ce que certains appellent le spectre, ou le fantôme du passé peut être doublement payant, car cela permet également de générer du mystère au sujet de votre personnage, et donc de susciter l’intérêt du lecteur. C’est tout bête, mais si votre personnage dit « Ah non ! moi, je ne me marierai jamais ! pas après ce qui m’est arrivé ! » Le lecteur va se demander ce qui lui est arrivé et cela va lui donner envie de continuer sa lecture.

VI Le talent ou le défaut

Votre personnage peut avoir un talent, une compétence particulièrement développée, mais ce n’est pas obligé. Cependant, avec la passion, le talent est souvent la première caractéristique qui vient à l’idée lorsque l’on pense à quelqu’un. Untel dessine super bien, untel joue de la guitare comme un dieu, etc…

Ce talent servira de façon directe ou indirecte à surmonter un obstacle ou vous aidera dans la mise en scène du climax.

VII La description physique

La caractérisation d’un personnage, c’est la création d’un système de pensées qui rend cohérent les actions d’un personnage tout au long de l’histoire. Que votre personnage ait une cicatrice ou qu’il porte de grosses lunettes va permettre de l’identifier. Mais pas de le caractériser ou de s’identifier à lui. Cependant, le physique d’un personnage a nécessairement un impact sur son caractère, sur la façon dont il se voit et donc sur son comportement.

L’exposition des personnages

Il n’est pas nécessaire d’exposer toutes les informations que vous avez regroupées sur votre personnage. Cela risquerait d’être même un peu lourd et hors sujet. Cependant, plus vous enrichissez votre histoire de petits détails judicieusement placés, plus votre personnage semble réel. Voici les trois leviers permettant d’exposer vos personnages :

L’action

Le moyen le plus efficace de caractériser un personnage est de le mettre sous pression et de voir comment il réagit. C’est dans une situation dramatique que le caractère se révèle vraiment.

Un gars peureux se retrouve témoin de l’agression d’une jeune femme dans une rue déserte. Il n’intervient pas. Une femme cupide peut emporter un objet de la maison de son défunt père. Elle prend le téléviseur.

Bien entendu, la dernière action que le héros entreprendra à la fin de l’histoire révèlera la face la plus profonde de son être.

Les dialogues

Les dialogues sont efficaces pour définir les valeurs morales des personnages. Les bons dialogues ont généralement pour objet la dimension morale d’une action :

« On va à Cancun et on se tape un max de gonzesses !

— Mais enfin, tu es marié !

— Et alors, c’est les vacances ! »

« Il faut que tu tues ce type, Johnny, il a vu nos visages !

— Non, je n’y arrive pas Bobby, c’est un être humain ! »

Un dialogue en forme de flash-back peut également apporter des précisions sur un personnage lorsqu’il a pour objet une situation dramatique antérieure :

« Tu es parti sur un coup de tête ?

— Oui, j’avais seize ans. J’ai abandonné mes études et j’ai suivi le groupe. On est parti en tournée dans toute l’Europe pendant deux ans. »

Attention tout de même, ce genre de dialogue prend souvent des allures d’exposition maladroite :

« Et oui, à cette époque, nous étions fiancés, n’est-ce pas ?

— Oui, et tu as souhaité rompre, tu disais que tu n’étais pas prêt à t’engager… »

Deuxième mise en garde : un personnage qui pense ou qui parle de lui présente un danger : il ne nous dit pas qui il est, mais qui il croit être. Cela donne des indications sur l’illusion qu’il entretient à son sujet, mais cela peut induire le spectateur en erreur :

« Je t’aime tellement que je serai prêt à mourir pour toi ! 

— Vraiment ? »

Ce personnage est-il un beau parleur? ou serait-il vraiment capable de se sacrifier ? Bien entendu, ce genre d’ambiguïté est un ressort dramatique fondamental !

Les descriptions

Vous avez également la possibilité de dresser une description psychologique de votre personnage. Cela risque d’être moins efficace que la mise sous pression. Simplement parce que si vous vous contentez de décrire les motivations et le fonctionnement de votre personnage, vous demandez au lecteur de vous croire sur parole. C’est la différence entre la théorie et la pratique. Le public veut bien jeter un œil sur le mode d’emploi du personnage, mais il préfère le voir en action. Mieux vaut réserver les descriptions aux éléments de caractérisation les plus objectifs. Si vous nous dites que votre personnage est un coureur de jupon, qu’il est menteur ou radin, on veut bien vous croire. Pour ce qui est de mesurer son courage ou son honnêteté, on préfèrera le voir à l’œuvre.

Conclusion

L’écriture de fiction est un incroyable travail d’illusionniste. De faussaire, même ! Certaines histoires vont bouleverser durablement la vie ou les valeurs de ceux qui les liront. Tel livre va vous terrifier, tel autre va vous faire pleurer. Certaines personnes trouvent dans les histoires qu’elles lisent les émotions parmi les plus intenses qu’elles connaissent de leur vie, allant parfois jusqu’à compenser l’absence même de stimulations émotionnelles de leur quotidien par la lecture. Alors que, quand on y pense, tout est faux ! Sherlock Holmes, Hannibal Lecter, Jean Valjean, Juliette Capulet, aucune de ces personnes n’existe !

Ces personnages sont inoubliables, parce qu’ils ont été pourvus d’un ensemble de caractéristiques qui ont donné l’illusion qu’ils étaient vivants, dotés d’un libre arbitre, capables d’analyser les situations, de penser par eux-mêmes et d’agir selon les cohérences et les contradictions internes qui caractérisent chaque être humain.

Déterminer les principaux éléments de l’intrigue permet ensuite de créer un personnage optimisé, et les caractéristiques de ce personnage permettront ensuite de mettre en scène l’intrigue, de l’affiner. Comme tout ce qui touche à la création artistique, il n’y a aucune recette, aucune fiche toute préparée qu’il suffit de remplir, mais ce billet, je l’espère, vous aidera à vous orienter vers les bonnes questions qu’il faut se poser lorsque l’on souhaite raconter une histoire.

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17 commentaires

  1. Adèle a dit :

    Excellent article !
    Je pense que tous ces précieux conseils me seront très utiles. Je ne me pose pas suffisamment ce genre de questions lorsque j’écris.
    Une petite remise en question s’impose… :-)
    Merci.

  2. sarah a dit :

    Merci pour l’article ! Justement je participe à un concours ou je dois écrire une ou plusieurs nouvelles ! Je vais en écrire une mais je n’arrive pas à trouver un titre et comment je dois écrire le début ! je vais suivre ces précieux conseils !
    merci pour tout !

  3. stephane chamak a dit :

    Vraiment intéressant et tout à fait juste.

    Seule cette phrase ‘Mais la nouvelle est un genre particulier qui repose le plus souvent sur l’originalité de l’intrigue et non sur la complexité des personnages » qui sans être inexacte mérite d’être développée, je trouve.

    Je ne crois pas que l’intrigue en tant que telle se doit d’être nécessairement originale. J’ai envie de dire qu’on a pas a se soucier vraiment de l’originalité de l’histoire (du reste, tous les thèmes ou presque ont été abordés en littérature) car à mon humble avis, c’est le style employé qui rendra au yeux du lecteur, l’histoire innovante. Si le sujet est traité de façon singulière avec une « patte » particulière sur un sujet pourtant archi connu, et rebattu alors le lecteur aura l’impression que l’intrigue même est « neuve » et unique.

    Les plus grands livres et films ne reposent ils pas sur des intrigues simples ?

    S.

  4. L'anthologiste a dit :

    @ Adèle et Sarah: Merci pour vos commentaires, je suis très heureux si cet article a pu vous aider à avancer dans vos projets!

    @ Stéphane: Merci également.

    Il est certain qu’il n’y a pas de vérité absolue.
    Mais si le projet d’un auteur est de présenter la personnalité d’un personnage pour en montrer les contradictions, la complexité, l’ambiguïté, l’évolution, etc. la nouvelle n’est pas forcément le meilleur choix de format. Parce qu’il faut multiplier les situations, les actions, les réactions, il faut développer une logique comportementale pour sortir un personnage des clichés et des archétypes, le rendre unique. Dresser un tel portrait nécessite beaucoup de mots, ce qui s’oppose à la définition même de la nouvelle. Après il y a des nouvelles plus longues que d’autres. Sur un projet de texte court, ça me paraît risquer, mais il y a bien entendu plein de textes pour prouver que c’est quand même possible…

    Pour ce qui est de déterminer où se situe l’intérêt d’une histoire, chacun a sa propre réponse. Si l’on considère une histoire comme une suite de situations dramatiques, sachant que Polti en a dénombré 36 et qu’aucun de ses détracteurs n’a été capable de formuler la 37eme, alors effectivement, on peut dire que « toutes les histoires ont déjà été racontées ». L’originalité se place surtout dans la mise en scène, le traitement, le point de vue moral, le maniement des codes habituels, etc. tout ce qui fait la patte de l’auteur. En revanche, miser simplement sur son style littéraire éblouissant pour faire l’économie d’un travail de construction de l’intrigue me paraît être une méthode de fainéant, faut véritablement être surdoué de la prose pour que ça fonctionne !

    Et les intrigues les plus simples ne sont pas les plus faciles à écrire !!

    Cordialement

    1. Saint Spéra a dit :

      Merci pour vos conseils… vous etes pour nous, pauvre amateur, un véritable guide.

    2. L'anthologiste a dit :

      Merci ;)
      Je suis ravi si mes réflexions ont pu vous être utiles!

  5. Coraux a dit :

    Votre travail sur l’écriture de la nouvelle est absolument remarquable. Il va me permettre de bâtir un doc.simplifié mais solide pour ma classe de 4ème. En effet, je veux leur faire écrire à chacun une nouvelle et les élèves ont besoin de repère très précis. L’étude, même fouillée d’une ou de plusieurs nouvelles ne suffit pas à les guider.
    Je vous remercie donc vivement.

    1. L'anthologiste a dit :

      Merci à vous !

      Je suis ravi si mes petites réflexions peuvent vous aider dans votre projet pédagogique!

  6. Jérémie a dit :

    Bonsoir,
    Et merci pour cet article très complet, même si dans le point VI le défaut n’est pas développé (ça m’aurait intéressé de connaître votre avis à ce sujet).
    Cela m’a fait réfléchir sur l’exposition des personnages dans une nouvelle que je travaille actuellement : je pense que je présente trop leur psychologie par des descriptions (au risque d’être un peu longuet parfois) et pas assez par des actions ou des dialogues.
    J’aime bien votre blog, à bientôt,
    Jérémie

  7. L'anthologiste a dit :

    Bonjour,

    Effectivement, je n’ai pas développé la partie « défauts » puisque c’est le pendant négatif du talent. C’est la même mécanique:
    Un attribut un peu marqué permet de donner du relief au personnage, de retenir l’attention et de générer l’empathie (même si c’est de l’antipathie), et d’autre part, ce défaut peut (doit) devenir une source d’obstacles.
    Par exemple Harry Bosch (personnage de Michael Connelly) est asocial, alcoolique et lunatique. Ce qui génère des conflits avec sa hiérarchie et dans ses relations amoureuses.
    Souvent, les défauts sont les conséquences des traumatismes (Bosch a vécu la guerre du Viet Nam) et sont compensées par des talents (Bosch a un instinct hors paire), sinon le personnage peut devenir trop désagréable.
    Dans la comédie, les défauts (lâcheté, égoïsme, maladresse…) sont souvent utilisés pour caractériser le protagoniste, c’est un ressort comique efficace.

    Cordialement

    Cordialement

  8. Perrat Pascal a dit :

    Bonjour

    Votre blog est agréable à découvrir, vos conseils sont éclairés.
    Je vais le signaler autour de moi, aux amateurs de nouvelles, toujours plus nombreux.
    Bon, mais n’est pas nouvelliste qui veut, il faut énormément travailler ses textes et avoir quand même un certain talent.

    Amicalement

    1. L'anthologiste a dit :

      Bonjour Pascal,
      Merci pour votre commentaire.

  9. ariane a dit :

    salut je participe a un concours de nouvelles sur le theme les rapports sexuels et leurs consequences . je suis debutante jai compris votre article en majorité mais jai besoin de votre aide de petites astuces. pourriez vous m’aider?

    1. L'anthologiste a dit :

      Bonjour,
      Vous constaterez en parcourant mon blog que je partage déjà un certain nombre d’astuces et de réflexions sur l’écriture de nouvelles. Ce sera là ma contribution à votre travail. Je vous souhaite bonne chance pour le concours, et surtout de prendre plaisir à écrire votre nouvelle.

  10. Coline a dit :

    Bonsoir !
    Je voulais chercher des « trucs » pour écrire une bonne nouvelle, et là, j’ai, maintenant, des bonnes bases grâce à vous, pour mon devoir, je saurais déjà où me concentrer le jour J, en espérant ne pas me planter…
    Si j’ai une mauvaise note, je ne pourrais m’en prendre qu’à moi-même !

    Quoi qu’il en soit, merci beaucoup !

    1. L'anthologiste a dit :

      Bonjour,

      Merci pour votre commentaire. Bonne chance pour le devoir!

  11. BC a dit :

    Merci ! J’écris pour moi-même depuis de nombreuses années et, à force, je crois que j’ai fini par oublier les fondamentaux. Quand les choses semblent venir facilement, on manque de cohérence et d’intensité (pour ma part du moins). Lire ces quelques conseils m’a rafraichie la mémoire et me permettra de reprendre sur de bonnes bases et de franchir mes blocages. Merci à vous :)

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