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99 filles – le roman

Après le succès de la nouvelle, découvrez 99 filles – le roman.

J’ai le plaisir de vous annoncer la parution de mon premier roman, 99 filles.

 

 

Au départ, 99 filles était une nouvelle d’environ 30 pages. Elle racontait les déboires d’un coach en séduction antipathique sur le point de mettre dans son lit sa 100e conquête. Victime d’un sortilège le rendant méchamment incontinent, le playboy devait obtenir le pardon de 99 femmes, toutes humiliées aux yeux d’une mystérieuse sorcière décidée à venger la condition féminine. En quelques pages, 98 filles lui accordaient miséricorde, mais notre héros finissait par découvrir que la dernière, souffrant de troubles maniaco-dépressifs et folle amoureuse, s’était suicidée en apprenant les infidélités du séducteur. L’histoire se refermait alors que notre pauvre bougre prenait conscience qu’il n’obtiendrait jamais ce dernier pardon et qu’il passerait le reste de sa vie avec l’estomac en vrac.

Je dois vous avouer que j’étais plutôt satisfait de ma blague. J’étais content de ridiculiser ce personnage détestable, je trouvais ce ton légèrement graveleux et ce cynisme tout à fait appropriés. Alors j’ai mis le texte en ligne.

Je suis monté rapidement dans les classements des librairies en ligne, je me suis retrouvé, entre autres, dans le top 10 des livres gratuits de l’Ibookstore. En un an, j’ai dépassé la barre des 60 000 téléchargements, ce qui, pour une nouvelle publiée dans le plus parfait anonymat et sans aucune démarche active de promotion, m’autorise à parler de succès. Dans un second temps, j’ai commencé à m’intéresser aux commentaires des lecteurs. Il y en avait sur Amazon, Ibook et les autres librairies en ligne, mais aussi sur plusieurs sites et blogs littéraires comme Babelio ou partagelecture.com. Au-delà des commentaires sympas de lecteurs qui avaient trouvé l’histoire marrante (et ces commentaires m’ont vraiment fait chaud au coeur!), il y avait de nombreuses critiques de gens déçus. Voici un commentaire représentatif extrait du site Booknode.com :

« L’histoire en elle même est super drôle et sympa. Mais comme tout le monde a dit, cette histoire n’est pas finie !
C’est tellement dommage parce qu’elle était prometteuse !
En fait, à la fin, on reste sur notre faim et c’est dommage… »

J’ai lu tellement de commentaires similaires que j’en suis venu à imaginer une version longue de mon intrigue. En ce sens, je ne sais pas si mon expérience est inédite — sans doute ne l’est-elle pas —, mais 99 filles – le roman est en quelque sorte un roman « commandé » par les lecteurs. Sur Amazon, on m’avait même interpellé :

« (…) Mr l’auteur, reprenez votre texte et faites en un roman, creusez davantage le sujet, nuancez les soucis gastriques de votre « héros » et enrichissez le texte. 99 filles qui doivent donner leurs pardons , il y a là matière à enrichir le texte de souvenirs, anecdotes, prises de becs, quiproquos, rechutes, etc … »

Donc première conclusion, j’ai décidé de développer mon texte. Je n’aimais pas mon protagoniste, alors j’en ai inventé un autre, j’ai tout repris à zéro en conservant uniquement mon concept : un coach en séduction devant se faire pardonner de son comportement auprès de ses ex pour se défaire d’un sortilège. Deuxième point, le côté humoristique ayant échappé à de nombreux lecteurs (et le lecteur a toujours raison, c’est la règle #1), j’ai repensé cet aspect de l’histoire. En effet, le résumé donne la promesse d’une comédie romantique. Il me fallait donc changer la nature de mon sortilège. J’ai imaginé que l’apprentissage de techniques de séduction était pour mon personnage la fabrication d’une façade, d’un masque, et que si le sortilège consistait à briser ce masque, il serait intéressant d’aller voir ce qui se cache derrière. En gros, Priver une personne égoïste et narcissique (au moins en apparence) de sa beauté pour l’obliger à révéler des qualités de coeur. Et c’est vrai qu’une fois là, je me suis aperçu que j’étais assez proche de la Belle et la Bête. L’idée me plaisait, alors j’ai continué dans cette direction, et je pense que l’on peut considérer 99 filles comme une adaptation libre et moderne de ce conte.

Le monde de l’édition est aujourd’hui en pleine mutation et de nombreuses voix s’élèvent pour le regretter. Pour autant, les nouvelles technologies offrent des opportunités inédites, parmi lesquelles ce rapprochement entre les auteurs et les lecteurs. 99 filles est le résultat d’une véritable interaction. Je me suis bien gardé de répondre directement aux commentaires, car je trouve le procédé intrusif, mais j’ai beaucoup réfléchi aux remarques que l’on m’a adressées, et je pense que ces échanges m’ont permis de trouver la meilleure voie pour cette histoire. Mon intrigue méritait mieux que cette nouvelle, et ce sont mes lecteurs qui me l’ont fait comprendre.

J’en profite donc pour remercier ceux qui ont lu la nouvelle, ceux qui l’ont commentée, et d’une façon générale, merci à vous tous qui osez quitter les routes goudronnées pour prendre les petits chemins broussailleux. Il y a parfois de jolis paysages à l’arrivée (pas toujours, mais certains risques valent le coup d’être pris).

Aurélien Poilleaux

La première partie du roman est disponible gratuitement ICI

Le texte intégral est en vente

Et pour ceux qui préfèrent une version papier, c’est ICI

99 filles a fait l’objet de chroniques sur partagelecture.com et cannibalecteur.com

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2 commentaires

  1. Isaac Frelon a dit :

    Le pitch est intéressant !

    1. L'anthologiste a dit :

      merci 😉

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